- Problématique:
De 1950 à 1975, la ville de Beyrouth était la métropole culturelle qui rayonnait au sein du monde arabe. À partir de 1975, la ville a été fracturée par la guerre civile, séparée en deux par une ligne de front et détruite totalement. Alors, la capitale Beyrouth a perdu son rôle.
En 1986, une équipe franco-libanaise propose un schéma directeur pour reconstituer l’unité de la capitale. C’est à partir de 1995 que les projets d’Etat commencent à être réalisés, mais sans donner aucun intérêt à l’espace culturel. Alors, cette reconstruction reste incomplète.
D’où la nécessité de combler ce manque par une structure complète qui sera le vrai moteur du développement du côté culturel au Liban. Est-ce qu'une Cité Culturelle peut être une des solutions pour renforcer et revitaliser la culture au Liban? Et où peut-on la située?
- Choix du site:
Après avoir analysé et détecté les équipements culturels situés sur l’axe culturel de Beyrouth, un terrain stratégique plat de 12500 m2 près de l’U.S.J. et en face du musée qui est actuellement un parking sera convenable pour mon projet.
Et ce qui caractérise cette zone urbaine de Beyrouth, c’est le projet urbain – la liaison douce - qui relie le bois des pins vers le centre-ville via la rue de Damas (relation végétale-minérale).
- Programme de la Cité Culturelle:
3 zones principales: Zone de performance, Zone d’exposition, Zone de formation.
- Stratégie architecturale et processus volumétrique:
La conception de la Cité Culturelle est influencée par la liaison douce, d’où la volonté de dégager le maximum d’espace et de libérer le rez-de-chaussée pour offrir au public une succession de places animées, accueillantes et rayonnantes sur plusieurs niveaux; ces places forment des lieux de rencontre, d’échange et de métissage culturel.
Arrivé au site, on se trouve d’une part dans une place publique qui forme la continuité de la liaison douce. De cette place, on peut par l’escalier extérieur accéder vers les niveaux inférieurs où se situe la zone de performance, en passant par une placette intermédiaire animée grâce aux magasins…
D’autre part, on se situe devant un projet monolithe, une sculpture iconique qui va adapter ce rythme chaotique de la ville formant un élément attracteur pour les artistes. C’est la sculpture urbaine. Ce volume imposant en face du musée se présente comme un land mark.
Alors, le projet s’aligne avec la façade de la rue pour créer une relation avec le boulevard, alors qu’il reste en suspension de l’autre côté pour indiquer l’entrée au projet. Au-dessus du volume, on arrive à un grand hall d’accueil qui nous relie vers les étages supérieurs (zone de formation) ou inférieurs (zone de performance) et comprenant une cafète qui anime le R.D.C. Du côté du quartier, le volume dégage une place à l’échelle du quartier résidentiel.
Les cassures du volume réfléchissent les ondes musicales dans toutes les directions, et ils représentent les plies dans le temps. La façade sud-est est perforée par des fentes ayant des formes géométriques non régulières. Cette paroi absorbe la lumière zénithale à l’intérieur du projet pour l’expérimenter durant le parcours fluide qui s’élève dans le vide. Par l’escalier qui plonge dans cette lumière, le visiteur peut découvrir la ville d’une manière fragmenté pour arriver enfin à la zone d’exposition.